Depuis des siècles, l’osier est utilisé pour la vannerie et la fabrication artisanale de paniers en tout genre. Mais savez-vous quelle est cette matière première miracle et d’où elle provient ? Dans cet article, nous allons percer les secrets de l’osier et de ses essences d’arbres sources.
Tout d’abord, il est important de différencier l’osier, matière première de vannerie, du rotin qui est une liane ligneuse. Contrairement aux idées reçues, l’osier ne pousse pas dans les forêts tropicales mais bien en pleine campagne française !
En réalité, l’osier désigne les longs rameaux souples de quelques espèces bien précises de saules et d’osiers. Ces arbustes appartenant à la famille des salicacées sont très communs dans nos régions tempérées.
Le saule des vanniers
L’espèce la plus emblématique pour la vannerie est sans conteste le saule des vanniers. Facilement reconnaissable à son écorce rougeâtre, cet arbrisseau buissonnant est cultivé spécifiquement pour la production d’osier. Ses longs rameaux fins, flexibles et résistants en font la matière idéale pour tresser paniers et corbeilles.
Le saule des vanniers est issu de la taille annuelle des osiériculteurs. Les brins de deux ans, ni trop jeunes ni trop vieux, sont récoltés durant l’hiver alors que la sève est au repos. Ils sont ensuite mis à sécher avant d’être écorcés et triés pour la vente aux vanniers.
L’osier pourpre
Autre variété très utilisée, l’osier pourpre est un arbrisseau au feuillage pourpre en automne. Ses longs rameaux élastiques aux reflets violet-brun sont traditionnellement tressés pour confectionner paniers et corbeilles.
On le reconnaît à son écorce lisse violette qui se desquame avec l’âge, laissant apparaître les teintes ocres ou verdâtres de l’aubier, la partie jeune sous l’écorce.
Tout comme le saule vannier, l’osier pourpre est cultivé et récolté spécifiquement en hiver pour sa production de brins souples et résistants, idéaux pour la vannerie.
L’osier blanc
Appelé aussi “viminea”, l’osier blanc est très apprécié des vanniers pour ses reflets argentés et sa solidité. Ses longs brins écorcés très clairs sont traditionnellement tressés en paniers, corbeilles ou même en mobilier de jardin.
Cet arbuste buissonnant au feuillage caduc apprécie les sols humides, notamment les bords de cours d’eau. Chaque hiver, les tiges de deux à trois ans sont prélevées puis mises à sécher pour la vannerie.
Avec sa teinte presque blanche, c’est l’espèce parfaite pour créer des pièces de vannerie aux reflets contemporains et épurés, très tendance actuellement.
En résumé, toutes ces variétés de saules et d’osiers sont donc les matières premières traditionnelles pour la confection artisanale de paniers en osier. Leurs longs brins écorcés, souples et résistants sont idéaux pour être tressés selon différentes techniques.
Alors la prochaine que vous croiserez un panier en osier, vous saurez désormais qu’il provient d’une de ces essences cultivées spécifiquement pour la vannerie. Une belle histoire de tradition et de savoir-faire à préserver !